PARTENARIAT

L'Atlantique Jazz Festival - Du 9 au 20 octobre 2013

Brest – Carhaix – Châteaulin – Crozon – Douarnenez – Guidel – Guipavas – Landerneau – Lannion – Lorient – Plougonvelin – Saint Martin-des-Champs


Chronique : Retour de concert

Le Trio Reijseger Fraanje Sylla, par Yvan Madec du Leclerc Landi

L'Atlantique Jazz Festival laisse encore planer quelques uns de ses volutes bleus jazz au dessus du public venu assister à sa passionnante et vibrante programmation 2013. Alors pour ne pas refermer trop vite cette parenthèse enchantée de musique, voici un petit "retour de concert" du Trio Reijseger Fraanje Sylla, chroniqué par Yvan Madec du magasin E.Leclerc de Landivisiau. >> Lire l'article


[Vidéo] Pour en savoir plus...

Penn Ar Jazz : Interview de Janick Tilly et Anne Yven

L'Atlantique Jazz Festival a fêté ses 10 bougies en octobre 2013 avec une programmation comme chaque année jubilatoire, ambitieuse, créatrice et tournée vers tous les publics. De Brest à Lorient ou Lannion en passant par Guipavas, Landerneau, Châteaulin, Crozon, Douarnenez, Guidel, Plougonvelin ou St Martin-des-champs, la note bleue du jazz s'est propagée en volutes virtuoses et métissées. Comment ne pas saluer le travail de toute l'équipe de l'association Penn Ar Jazz, constituée de passionné(e)s qui n'ont de cesse de vouloir démontrer qu'il n'y a pas de minimum requis pour ouvrir ses oreilles à cette musique là ! Alors si tous les chemins mènent au jazz, ceux de traverse le mâtinent d'une couleur qui ne connaît ni frontière, ni âge. Janick Tilly, directrice et Anne Yven, chargée de communication du Festival en parlent avec une conviction enthousiaste et communicative.

Ce Festival là est assurément citoyen du monde et s'il a encore des cœurs et des oreilles à conquérir, il nous offre déjà en Bretagne un océan aussi profond et mouvant que la grande bleue. Un grand bravo à tous les acteurs de l'association Penn Ar Jazz de Brest.

 


Une 10e édition jubilatoire, ambitieuse et ouverte à tous

Serpentant hors des zones balisées, la programmation éclectique, curieuse et exigeante de l'Atlantique Jazz Festival n'a pas fini de vous surprendre.

Sa 10e édition commencera par une programmation itinérante, en région :

 

Du 9 au 13 octobre, Guipavas, Crozon, Lannion, Douarnenez et Lorient accueilleront la contrebassiste Joëlle Léandre, dans le cadre de la poursuite de sa résidence, elle se produira en duo. L’un formé avec l’accordéoniste Pascal Contet, le second avec le guitariste Serge Teyssot-Gay. Ce dernier jouera également avec son projet Interzone, le duo qu'il forme avec le joueur de oud syrien Khaled Aljaramani, à St-Martin-des-Champs et Châteaulin. Ablaye Cissoko, joueur de Kora et le batteur Simon Goubert présenteront le projet "African roots" à Carhaix. La Escucha Interior, concert chorégraphique à la confluence du jazz et du flamenco, passera par Landerneau et Guidel.

 

L’Atlantique Jazz Festival, à Brest du 14 au 20 octobre, s'éclate en six lieux pour accueillir :

Ernest Dawkins avec "I have a dream", soirée en hommage à Martin Luther King, le duo Ken Vandermark et Paal Nilssen-Love, Kami quintet "Extension", les trublions de Jukebox qui présentent, à Brest et Plougonvelin "Oh Baby!", un concert qui mettra parents et enfants à l’unisson, Benjamin Sanz avec le quintet "People’s Choice", Joëlle Léandre, pour un concert en quintet sous l’égide du projet transatlantique The Bridge, ainsi qu'une création, "Rituels", avec l’Ensemble Sillages.

 

Les musiques traditionnelles du continent africain ne seront pas en reste, avec le captivant trio Ernst Reijseger, Harmen Fraanje et Mola Sylla. Enfin, l'engagement et la fougue de Boots Riley feront vibrer le Vauban avec The Coup.



Les immanquables du Festival

Carte blanche à Joëlle Léandre

"Joëlle Léandre invente sa terrifiante création, chante, hurle et murmure, cajole, onomatope, peint, dépose poèmes et proses, lentement lit, tenace, cabrée, flagellante, inextirpable, révoltée, maniaque, soulevante, absolue. Tino roucoule, Edith pleure, la Tosca se tue… Elle, verdelette, s’impatiente (…) Gens de théâtre, de danse et d’images, peintres et poètes, elle est des leurs".  Jean-Noël Von der Weid.

 

Elle sera le fil rouge de l'Atlantique Jazz Festival 2013 avec une carte blanche des plus alléchante. Joëlle Léandre est née le 12 septembre 1951 à Aix-En-Provence. Elle commence l’apprentissage de la musique par le piano mais très vite, vers l’âge de 10 ans, jette son dévolu sur la contrebasse."La basse, c’est ma base, mon socle, ma colonne vertébrale. Le bassiste c’est justement le pilier, celui qui soutient. C’est le gardien des fondamentales et du rythme (…). Il y a osmose avec l’instrument. Jusqu’à ce demander qui a choisi, si ce n’est pas l’instrument qui t’a choisi, plutôt que l’inverse. » *

 

Après l’obtention d’un premier prix au Conservatoire National Supérieur de Paris, elle s’envole à 25 ans aux Etats-Unis poursuivre son apprentissage, notamment au Center for Creative and Performing Arts de Buffalo (Etat de New York). Elle se familiarise avec la musique contemporaine et improvisée, en particulier les œuvres de Morton Feldman, Earle Brown, Christian Wolff, Giacinto Scelsi et John Cage, père spirituel dont la pensée ne cesse d’irradier son œuvre et qui l’a amenée à composer. Il composera à son tour spécialement pour elle.

 

"Laisser le son être ce qu’il est (...). Il m’a ouverte à une infinité de possibles que je continue à explorer aujourd’hui ".

 

Désormais Joëlle Léandre est une figure mondiale de la musique contemporaine et improvisée. Son jeu de n'a cessé de s'étendre, de se nourrir au contact des plus grands, dans diverses formes courants artistiques : littérature, peinture, danse. Elle s'est illustrée auprès des chorégraphes Merce Cunningham, Josef Nadj, ou cette année Cécile Loyer, à l’occasion de Cascade (création que nous accueillerons à Brest début 2014).

 

Cette femme à la personnalité détonante a embrassé une carrière internationale qu’elle mène à sa manière depuis 40 ans. Elle donne avec une force instinctive intacte depuis ses débuts. Elle affiche, sans ambages, des positions sociales et politiques. Elle milite pour donner une place de choix aux musiques improvisées et créatives, les mettre en lumière. La cause féminine y tient aussi une place importante. Joëlle Léandre aime interjeter, interférer, bouger les lignes, bousculer les codes, se les approprier, pour nous amener nous, spectateurs attentifs, avec elle, là où l’on ne s’attend pas.

 

« Il n’y a pas autant de femmes que d’hommes sur les scènes de musiques créatives. Je l’ai souvent dit et je le répète : Où sont mes sœurs ? Nous sommes toujours trop peu. »* Extraits du livre d’entretiens  A voix basse


Expérience unique ! La marmite à sons

La marmite à sons est un projet crée et mené par Christophe Rocher, clarinettiste, compositeur et directeur artistique de l’Ensemble Nautilis. Il s’agit de la création d’un « orchestre qui s’ignore », constitué de musiciens et non-musiciens à travers une approche instantanée des instruments. Christophe Rocher donne aux participants des clefs leur permettant d’appréhender le son dans sa diversité : maîtriser le son que chacun émet pour créer un mouvement d’ensemble et aboutir à une orchestration collective.

Constitué d’enfants, parents et volontaires de tout les horizons, cet orchestre devient le terrain d’un bouillonnement créatif où chacun, participe à l’élaboration d’une création, pour notre plus grand plaisir ! Une expérience ouverte à tous, en particulier toute personne n'ayant jamais pratiquée la musique !

 

Toutes les informations pratiques


Écrire commentaire

Commentaires: 0