"George Best", La Lucha Libre

Coup de coeur de Romain, disquaire à l'Espace Culturel E.Leclerc de Crozon

Du nouveau à l'ouest (Allez les rouges !) : un groupe et un label débarqués d'on ne sait où.

 

Voilà ce qu'en dit la biographie officielle : "Il n'y aura jamais assez de groupes de rock masqués", disait Nietzsche. La Lucha Libre s'inscrit dans cette tradition noble et velue : issus de la scène catch de Mexico, les bougres ont d'abord défrayé la chronique à grand renfort de Double knee armbreaker, Mountainbomb, Cobra clutch leg sweep ou autres prises plus ou moins homologuées, avant de subir les foudres de la Fédération et se s'exiler fièrement sur un pédalo qui est au Ocean Alchemist de Kersauzon ce que le radeau de la méduse est au Titanic.

 

Traversé l'Atlantique, les voilà échoués à Brest, sorte de Bruxelles poilu. Ici, pas de scène catch : on ne tolère le masque que sur la gueule des rockeurs.

Ils embrassent la vocation, transmutent leur science du coup de boule en trois accords meurtriers, et après avoir étudié Spinoza, David Bowie et l'Heidegger de "Kill'em all", se lancent dans une sorte d'électro rock'n'roll 8 bits méchant bas de caisse, dans le but de frapper encore plus fort et de déchausser gaiement les mâchoires de quiconque se mettra en travers de leur chemin.

 

Ep#1

La Lucha Libre

PAY-DAY Records

Février 2013

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