Festival Les IndisciplinéEs - Soirée du vendredi 9 novembre

Chronique d'Yvan, adhérent Leclerc, envoyé spécial pour Bretagneaucoeur

Mermonte
Mermonte
King Charles
King Charles
King Charles
King Charles
Woodkid
Woodkid
WoodKid
WoodKid
Empire Dust
Empire Dust

MERMONTE pour commencer la soirée: le rock plânant et vigoureux à la fois, que nous avions découvert sous le soleil d'un après-midi torride aux Charrues il y a 3 mois, trouve ici un écrin plus sophistiqué. La moquette bleue marine a remplacé l'herbe de la prairie et leur son apparaît ici encore plus profond et riche dans l'ambiance intime de la salle. Normal avec 11 musiciens sur scène pas besoin de pousser la basse pour remplir cet espace clos du flot sonore enveloppant de Mermonte. Pendant le concert c'est une marée humaine qui a rempli la salle.

 

KING CHARLES cultive son look de dandy baroque : c'est pour plaire aux filles ou est ce le reflet de sa musique ? Les deux, Monseigneur... Les dreads savamment noués sur le dessus de la tête, il a vraiment fière allure et l'élégance de ses textes reçoit visiblement un accueil très favorable de la part des Lorientaises. Le côté baroque aussi est bien réel avec ces multiples influences musicales qui donnent un bon show de pop déjantée et vraiment bien faite ! Le tube n'est pas encore là mais... à suivre... Et ce roi là sait faire plaisir à sa cour car on le croisait ensuite, sympa et détendu devant le bar au milieu du public et ne refusant aucune photo d'admiratrice. Le public commence à être chaud.

 

WOODKID pour le coup le contraste est violent avec le look de l'artiste précédent : barbe noire épaisse sous une casquette djeune, chemise customisée noire et grise. Celui là ne cherche pas à faire moisson à la fashion week... Il nous présente son futur album : Golden Age, tout un programme ! Dans une organisation de scène articulée autour d'un écran géant sur lequel défilent lentement des décors artificiels en noir et blanc, deux percussionistes encadrent symétriquement l'espace, debout devant leurs fûts relevés théâtralement comme pour une messe incantatoire. Un brin pompeux quand même. A droite une section cuivre trombonne cor trompette, à gauche pianiste et "machines". Yoann Lemoine se tient au centre, son spectacle est autant visuel que musical pour composer un univers fanstastique et poétique hors du temps : des rythmes lents appuyés par les percus, des envolées de cuivres, une voix grave qui s'accorde avec les projections de constructions architecturales néo gothiques ou futuristes, projetées derrière. On attendra l'album avec impatience pour réécouter tout cela.

 

EMPIRE DUST... Ce coup ci il y a le feu dans la salle ! C'est le premier concert de ce groupe mais ce ne sont pas des bleus ces cinq là : quand trois rockers bretons (excellents) rencontrent deux rappeurs londoniens (charismatiques), ça fait une bombe atomique qui m'a réconcilié avec l'univers hip hop. Les deux MC ont sonné la révolte et le public se lâche totalement, "fais du bruit !" répètent Lord Kimo et Babatunde à la foule déchainée qui ne se fait pas prier. Un vrai son rock qui magnifie des textes scandés comme un manifeste. Premier essai réussi donc et CD à suivre... Très prometteur!

 

NAIVE NEW BEATERS... Préparation laborieuse de la scène... On aurait aimé qu'ils prennent un peu moins leur temps, il se fait tard... Du coup l'ambiance est un peu retombée, ils rament à coup de décibels et de lumières agressives pour relancer la salle. Le joke des palmiers gonfables fait un flop. Bof...

 

3 heures, la soirée se termine, le bar est fermé depuis une bonne heure et les verres sont vides, marée basse comme on dit à Lorient... remettez Mermonte !

 

 



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