'Les Morues" de Titiou Lecoq

Coup de coeur de Gaelig, libraire à Landerneau

Un premier roman d’une journaliste et blogueuse (girlsandgeeks) qui ne laisse pas indifférent !

En effet, il plaira à tous ceux et celles qui cherchent un roman sur la vie d’aujourd’hui, en France (à Paris en l’occurrence), vécue par des trentenaires. Je vous jure qu’il y en a peu alors ça fait du bien, surtout quand c’est réussi !

C’est sous couvert d’une intrigue policière (une journaliste mène l’enquête sur la mort étrange de son ancienne meilleure amie) que Titiou Lecoq nous offre le roman d’une génération un peu paumée.

 

Entre la position énigmatique de l’homme et de la femme aujourd’hui dans les relations amoureuses, au travail, et cette société de sur-consommation, de stress, envahie par les réseaux sociaux, c’est un peu la pagaille.

Elle nous livre une peinture colorée de ces vies dans un roman dynamique, drôle et peuplé de personnages très attachants !

 

Les Morues

Titiou Lecoq

Editions Au Diable Vauvert - Parution août 2011

RENTREE LITTERAIRE 2011

 


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Commentaires: 1
  • #1

    Gwen, libraire à Gouesnou (mardi, 04 octobre 2011 12:27)

    Roman générationnel, Les Morues déboule dans cette rentrée avec la discrétion fracassante des objets littéraires arrivant à point nommé. Titiou Lecoq, du haut de sa trentaine caféinée, observe les signes du temps et décortique le processus en cours de la privatisation des services publics. Les agences de notation, dont on a découvert au journal télévisé l’importance pour nos Etats fébriles, semblent ne pas avoir de secrets pour elle.

    L’air de rien, elle met en équation le cannibalisme financier s’appropriant le bien commun, et l’économie des sentiments qui en découle, c’est à dire le désastre émotionnel des êtres et de leurs liens.

    Roman des identités en déshérence, Les Morues touche aussi très fort par son personnage emblématique, Fred, incarnation iconoclaste de l’amitié en des temps prédateurs, blason d’une humanité qu’on rêverait à venir, à l’héroïsme du don de soi, du désir de ne blesser personne, de la modestie prévenante.

    Premier roman qui met dans le mille de l’époque, se payant le luxe, presque gentiment, d’éclabousser par son talent au sourire insolent, toute la littérature installée, c’est à dire tous les lieux bourgeois du livre.